Aerial view of the city of Timbuktu, in Northern Mali.

Alors que le Mali se prépare pour le scrutin présidentiel du 29 juillet, le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution prorogeant jusqu’au 30 juin 2019 le mandat de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSMA), tout en prévenant les Maliens qu’il prendra des mesures s’ils n’appliquent pas l’accord de paix.
Le Comité de suivi de l’accord avait adopté en janvier 2018 un calendrier d’actions prioritaires et en mars une feuille de route concernant la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Par la résolution adoptée jeudi à l’unanimité, le Conseil « exhorte le gouvernement malien et les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination à prendre immédiatement des mesures concrètes pour appliquer les dispositions essentielles de l’accord visées dans la Feuille de route ».

« Si des progrès significatifs ne sont pas accomplis dans la mise en œuvre des mesures et des critères susmentionnés », alors le Conseil va « demander au Secrétaire général de proposer, en conséquence, des options pour une éventuelle refonte de la MINUSMA, à l’expiration de son mandat actuel ».

De même, le Conseil de sécurité « prie le Secrétaire général de prendre les mesures voulues en vue de la conclusion rapide d’un « pacte pour la paix » entre le gouvernement malien et l’ONU, avec l’appui des membres de l’équipe de médiation internationale, après la prochaine élection présidentielle.

Au sujet du scrutin présidentiel qui a lieu dans un mois, le Conseil « souligne que les élections doivent être ouvertes à tous, libres, justes, transparentes et crédibles et se dérouler dans un environnement pacifique ». C’est au gouvernement malien qu’incombe au premier chef d’y veiller, précise la résolution.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité « décide que la MINUSMA continuera de compter au maximum 13.289 militaires et 1.920 policiers, et prie le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires pour procéder rapidement à la constitution de forces et de matériel, ainsi qu’à leur déploiement ».

Le Conseil décide également que la priorité stratégique de la MINUSMA demeure d’appuyer la mise en œuvre par le gouvernement, les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination, ainsi que par d’autres parties prenantes maliennes, de l’accord de paix. Il prie la Mission de revoir la hiérarchisation de ses actions pour se concentrer sur les tâches politiques, notamment l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État dans le centre du pays.

Le texte demande aussi au gouvernement d’établir la version définitive de sa stratégie pour le développement du nord du pays et celle du plan d’urgence national.

En matière de droits de l’homme, la résolution « exhorte les autorités maliennes à intensifier leur lutte contre l’impunité » et les exhorte à continuer de coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI).

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