Après-Covid-19 : l’artisanat africain, outil de relance économique inclusive

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TRIBUNE. Les crises autour du Covid-19 devraient conduire à repenser les stratégies d’investissement post-crise pour une reprise solide et socialement inclusive.

En ces temps difficiles d’épidémie et de crise économique mondiale, les appels se multiplient pour venir en aide à l’Afrique et penser la période d’après-crise. Ainsi, le milliardaire Jack Ma a déclaré que « le monde ne pouvait pas supporter les conséquences désastreuses d’une épidémie de Covid-19 en Afrique »[1]. De son côté, le président Emmanuel Macron plaide pour une annulation de la dette africaine. S’il est important de donner la priorité à l’aide sanitaire pour répondre aux besoins actuels des États africains, il convient de ne pas sous-estimer le fort impact économique ainsi que la dégradation sociale et la pression migratoire qui risquent d’en découler. Cela devrait pousser les gouvernements, les investisseurs privés et en particulier les agences de développement internationales à repenser leurs stratégies d’investissement post-crise pour assurer une reprise solide et socialement inclusive tout en tirant les leçons des manquements des décennies passées.

Alors que l’investissement direct étranger avait plus que quintuplé entre 2000 et 2018[2], les retours en termes de création d’emplois sont restés en deçà des espérances. Une bonne partie des moyens financiers a été mobilisée dans des secteurs importants mais gourmands en capital et dont le potentiel de croissance inclusive est limité, comme les projets d’infrastructure ou ceux de l’exploitation des matières premières dépendant de facteurs exogènes, l’évolution des cours sur les marchés internationaux, par exemple.

Redécouvrir la dimension inclusive de l’artisanat

Pourtant, les pays africains regorgent d’une richesse largement sous-exploitée, celle d’une multitude de métiers d’artisanat dont les acteurs sont fortement impliqués dans le tissu économique local. La production d’un tapis en laine au Maroc, en mohair à Madagascar, ou d’un tissu bogolan en coton au Mali, mobilise des…Lire la suite sur lepoint.fr

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