Bamako : tenue de la 2 e édition de la journée du Guidimakha

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A l’occasion de la 2 e édition de la journée du Guidimakha, l’Association de la jeunesse de Guidimakha a organisé ce samedi 15 février 2020, une rencontre à Bamako.

Placée sous le thème « immigration clandestine et l’esclavagisme dans le milieu soninké », cette rencontre est un espace d’échange ayant pour objectif de regrouper la jeunesse du Guidimakha autour d’un idéal de paix.Plusieurs personnalités venues de divers horizons, ainsi que les notables ont répondu présents à cette rencontre.

Ce rendez-vous soninkra est organisé une fois par an et regroupe l’ensemble des soninkés de 86 villages du Guidimakha. Lors de cette journée, les participants ont échangé sur l’historique de leur zone, les mesures à prendre sur les notions liées au développement de leur secteur.
« Cette journée est dédiée à la sensibilisation, au rassemblement, mais aussi, un espace de dialogue sur un idéal. Pour l’année 2020, le thème choisi est en harmonie avec l’actualité. La migration clandestine, est plus explorée par les soninkés et les pratiques esclavagistes qui gangrènent dans le milieu soninké », a affirmé Idrissa Cissé, président de l’Association de la jeunesse du Guidimakha. Selon lui , « la jeunesse de Guidimakha mène un combat de fraternité et de développement ».
M.Demba Tounkara, a pour sa part estimé que « la migration est une bonne chose, mais c’est la manière qui pose problème ».Il préconise aussi qu « former les jeunes dans l’entrepreneuriat peut aboutir à la baisse des taux de la migration clandestine, vu que l’entreprenariat est un atout majeur pour le développement d’un pays ».


Demba tounkara a donné un exemple au cours de son intervention qui a suscité une réflexion. « Il existe des options pour aider la jeunesse. L’agriculture est un moyen qui peut contribuer au développement d’un pays. L’Etat doit former les jeunes à entreprendre chez soi, afin que les jeunes exploitent les zones à la production agricole.» a-t-il martelé.
Quant à Boubou Dembélé, Secrétaire général de l’association de la jeunesse du Guidimakha, il a rappelé qu’au début, l’immigration était un atout pour toute la communauté soninké. Mais aujourd’hui, l’immigration clandestine a pris un sens qui suscite à la mort. Autrefois l’immigration apportait mais maintenant c’est devenu un défi majeur pour les jeunes, surtout en milieu soninké. Il a mis l’accent sur l’importance de cette journée. « Cette rencontre est une opportunité de développement local. Aussi, à travers cette journée, on discutera sur les conséquences de la migration clandestine afin d’empêcher ce fléau dans le pays. A cela s’ajoute l’instrumentalisation des gens sur la question de « KOMAKOU » et « HORAKOU » qui est considérée chez les Soninkés comme un sujet tabou, et aussi un système ancien qui est contraire aux systèmes appliqués dans les autres pays. » a-t-il évoqué.
Créée en 2013, l’Association de la jeunesse du Guidimakha regroupe une vingtaine de membres qui se battent pour la culture Soninké. Après cette conférence, ils projettent d’autres rencontres dans la région de Kayes et les autres localités.

Kadiatou Coulibaly

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