Depuis la rentrée scolaire, les écoles publiques sont paralysées par la grève des enseignants. Ils réclament l’application de l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018.
Cette loi qui est devenue une pomme de discorde entre les enseignants et le gouvernement, porte sur le statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Ce jeudi matin, les enseignants des écoles publiques de Kayes à Kita en passant par Bafoulabé ainsi que les autres localités de la région, ont marché à l’appel, du Syndicat des enseignants de l’éducation nationale signataire du 15 octobre. « Le bras de fer qui oppose les enseignants au gouvernement est la non-application de l’article 39,c’est tout ce que nous demandons », a fait savoir l’un des enseignants marcheurs ce matin.
Depuis le début de ce mouvement de grève dans les écoles publiques du Mali, les négociations entamées entre les deux parties ont échoué. Cette marche intervient alors que le syndicat des enseignants de l’éducation nationale vient de déposer un nouveau préavis de grève pour 20 jours à compter du lundi 17 février 2020.
Parti de la place de l’indépendance(tribune), la marche a pris fin au gouvernorat ou une déclaration a été lue par les enseignants avant de la remettre au gouverneur de région, Mahamadou Z Sibibé.
Dans leur déclaration, les enseignants dénoncent entre autres : «Le refus manifeste du gouvernement d’appliquer une loi de la République du Mali, la légèreté et le laxisme du gouvernement lors des négociations visant les préavis… ».
Michel Yao
