Des journalistes formés par INTERNEWS sur la couverture électorale

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Internews, une organisation non gouvernementale qui œœuvre dans le cadre du renforcement de capacité des hommes de médias dans plusieurs pays,a initié un atelier de perfectionnement des journalistes sur la couverture du processus électorale. C’était du 26 au 28 Novembre 2019 à Koulikoro.

Venus des Régions de Koulikoro, Kayes, Ménaka, Ségou, Gao, Mopti, Tombouctou et du District de Bamako, une dizaine de journalistes a pris part à cet atelier de perfectionnement. Cette formation a pour objectif d’outiller les journalistes dans leurs travails quotidiens à travers des modules sur la loi électorale, la couverture du processus électoral et le journalisme sensible au conflit, et le journalisme face aux réseaux sociaux singulièrement les fakes news.

Durant  trois jours, deux structures d’observation électorale, le Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM) et la Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (CODEM) ont fait l’exposé sur leur rôle et leur mission en période électorale qui est entre autres: d’observer et se rendre compte des faits sur le terrain.

La période électorale s’articule sur trois phases, la phase pré-électorale, la phase électorale et la phase postélectorale. La phase pré-électorale consiste entre autres à l’identification des électeurs, la préparation de la campagne, la mise en place des bureaux de vote. A ce niveau, parlant des électeurs, le facilitateur a cité en référence l’Article 29 : qui stipule que : Sont électeurs, les citoyens maliens des deux sexes âgés de dix-huit (18) ans au moins, jouissant de leurs droits civiques et politiques, ne tombant pas sous le coup des interdictions prévues par la loi ou prononcées par le juge et inscrits sur la liste électorale. Parlant de la liste électorale, l’Article 34 qui dit qu’il est tenu une liste électorale au niveau de chaque Commune, Ambassade ou Consulat fut citée.

Pour ce qui est de la phase électorale, elle concerne les opérations de vote et de dépouillements. La phase postélectorale, selon le consultant est plus basée sur la proclamation des résultats.

Dans son intervention, le facilitateur Ibrahima Sangho, Président de l’Observatoire pour les Elections et la bonne Gouvernance au Mali – OBSERVATOIRE, et Chef de mission du POCIM, a mis l’accent sur l’éthique et la déontologie du journalisme en période électorale. « Le journaliste ne doit pas publier ou diffuser les résultats électoraux sans prendre soin de préciser leur caractère partiel, provisoire ou définitif. Le journaliste ne doit pas se laisser influencer ou manipuler par un parti politique ou un candidat » a-t-il souligné.

« Un accord de paix est un accord qui met terme à un conflit directement après signature. Et un accord pour la paix est un processus de développement qui aboutit à une paix. Il y a des changements qui peuvent rentrés en jeu dans ce processus »  dixit Mamadou Samaké facilitateur.

Pour lui, les hommes des médias doivent continuer à jouer les rôles qui les incombent dans le cadre de la mise à disposition de bonnes informations susceptibles d’apporter un changement de comportement.

Quand une crise s’éclate dans un pays, en général les femmes subissent beaucoup que les hommes. Pour sa part, Maimouna Coulibaly, Journaliste et formatrice à Internews, a  expliqué le contexte du journalisme sensible au conflit et au genre, les causes du conflits et comment les médias peuvent contribuer à la résolution des conflits. « L’approche genre est souvent mal comprise. Le genre fait référence à l’attribution socioculturelle des rôles masculins et féminins. Nous avons un rôle à jouer, appuyons nous sur nos écrits et nos micros afin de sensibiliser la population pour une paix durable » a-t-elle ajouté.

Les travaux de groupe sur les différents modules ont fait l’objet d’exercices  participatifs. Les journalistes, la voix des sans voix se sont dits satisfaits de la formation surtout du choix des facilitateurs par Internews.

Un journaliste doit s’investir en travaillant sur la cohésion sociale et sur l’exclusivité en mettant à la disposition des populations des informations crédibles sans prendre partie en période électorale.

 

Kadiatou Coulibaly

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