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Les trous sont larges et profonds, les voitures zigzaguent, parfois à contresens, pour les éviter et garder leurs quatre pneus. La seule route goudronnée reliant Bamako à Kayes, dans l’ouest du Mali, n’en est plus vraiment une. Des carcasses de cars et de voitures, abandonnées sur le bas-côté, en témoignent. Depuis l’arrêt du train, il y a un an et demi, la route est devenue l’unique moyen d’accès à cette région frontalière du Sénégal.

Le premier train y est arrivé en 1924, apporté par les colons français. Une large partie de l’économie de cette zone de plus de 2 millions d’habitants tournait autour des rails. Mais à partir de 2005, les trains de voyageurs n’ont plus circulé que par intermittence. Et puis plus rien. En cause : l’absence de rentabilité du transport de voyageurs, à laquelle se sont ajoutés le manque d’investissements et la mauvaise gestion.

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En 2003, l’Etat s’est vu contraint de privatiser la ligne, qu’il a confiée à la société Transrail. Malgré sa promesse de maintenir le volet voyageurs en parallèle du transport de marchandises, le consortium franco-canadien s’en est détourné. Il en sera de même pour Dakar-Bamako Ferroviaire, la structure bi-étatique qui a repris la ligne en 2015. Conséquence : les populations locales s’appauvrissent et ne croient plus aux promesses de l’Etat.

« Je ferai tout pour quitter cette ville »
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