La mission des Nations unies clôt son enquête sur les évènements de Boulikessi, dans le centre du pays. La Minusma conclut à des exécutions de civils par les militaires maliens de la force conjointe du G5 Sahel, le mois dernier. Le 19 mai, au moins douze personnes avaient été retrouvées mortes au marché au bétail de cette localité, proche de la frontière avec le Burkina Faso après la mort d’un soldat malien.

Au lendemain des évènements de Boulikessi en mai dernier, la thèse de la bavure de l’armée malienne circulait. De son côté, le ministère de la Défense décrivait plutôt un « accrochage lors d’une patrouille de sécurisation » causant la mort d’un militaire malien et confirmait ensuite la « neutralisation de douze terroristes ».

Faux, rétorquent les familles des victimes qui assurent que les douze personnes étaient en fait des civils. Une thèse confirmée par les enquêteurs de la mission des Nations unies au Mali. « Des éléments du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulikessi », peut-on lire dans le rapport, communiqué au gouvernement du Mali ce mardi.

Contacté par RFI, le ministère de la Défense n’a pas souhaité réagir pour le moment. Il y a trois semaines, les autorités avaient reconnu des zones d’ombres. Pour les éclaircir, elles avaient instruit l’ouverture d’une enquête au procureur militaire.

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