Le pouvoir dément l’utilisation de balles réelles après les manifestations au Mali

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Les autorités maliennes ont démenti dimanche l’utilisation de balles réelles par les services de sécurité du Premier ministre la veille pendant une manifestation interdite de l’opposition à Bamako, deux mois avant la présidentielle prévue le 29 juillet.

« Il est absolument faux de dire qu’il y a eu des tirs à balles réelles. C’est de la pure manipulation », a déclaré à l’AFP une source proche du ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

Dans un communiqué publié samedi soir, le chef de cabinet du chef de l’opposition Soumaïla Cissé avait déclaré que « les services de sécurité du Premier ministre (Soumeylou Boubeye Maïga) ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés devant le siège de l’ADP-Maliba (Alliance Démocratique pour la Paix) », où des responsables de l’opposition s’étaient réunis.

« Le cortège du Premier ministre n’est absolument pas passé par là », a assuré dimanche la source proche du ministère de la Sécurité.

Des journalistes de l’AFP ont constaté samedi que les forces de l’ordre avaient fait usage de matraques et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui s’étaient rassemblés dans plusieurs endroits de la capitale à l’appel de l’opposition et malgré l’interdiction décrétée par le gouverneur de Bamako en vertu de « l’état d’urgence toujours en vigueur ».

Selon l’opposition, qui a appelé à la démission du Premier ministre, une trentaine de blessés ont été admis à l’hôpital. Dans son communiqué, le cabinet de Soumaïla Cissé ne précisait pas si certains de ces manifestants avaient été blessés par balles.

« Les maîtres mots pour les forces de l’ordre restent professionnalisme, courtoisie et fermeté », avait indiqué plus tôt dans la journée, dans un communiqué, le ministère de la Sécurité. Il dénonçait les manifestants qui ont « blessé un policier à la tête » mais sans évoquer de blessés parmi les manifestants. Une source hospitalière avait fait état « d’au moins 12 blessés » admis à l’hôpital.

Avec AFP

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