Diéma : DIFFÉRENTES STRATÉGIES POUR ÉVITER OU MAÎTRISER LES FEUX DE BROUSSE

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crédit photo:Essor Autorités administratives et coutumières luttent contre les feux de brousse

Les acteurs du cercle de Diéma se donnent la main pour lutter efficacement contre les feux de brousse qui causent chaque année d’énormes dégâts matériels. Plusieurs mesures ont été prises à cet effet pour endiguer le phénomène. Les principales causes des feux de brousse dans cette bande sahélienne sont notamment liées aux mauvais pratiques des populations. Par exemple, en cette période de récoltes, les gens qui brûlent les résidus de récoltes dans leurs champs et le feu peut se propager après. Il y a aussi les extracteurs de miel qui utilisent parfois de façon incontrôlée le feu. Il arrive aussi que les transhumants peulhs et maures laissent du feu derrière eux au cours de leurs déplacements. Il y a enfin des voyageurs qui jettent les mégots de cigarettes sur leur passage.
Le maire de la commune rurale de Diéoura, Bakou Kéita, apprécie les brigades anti-feux qui font correctement leur travail. Mais pour le moment, la mairie ne dispose pas de fonds pour les motiver. La stratégie utilisée dans la commune urbaine de Fatao repose pour le moment sur les pare-feux. Des jeunes en ont fait un peu partout pour empêcher, en cas d’incendie, que les flammes se propagent et détruisent les récoltes et les pâturages. Selon le 2ème adjoint au maire de la commune rurale de Madiga Sacko, le combat contre les feux de brousse est loin d’être terminé. «Si les transhumants quittent leurs campements, on envoie immédiatement les enfants pour vérifier s’ils n’ont pas oublié d’éteindre leurs feux. C’est pourquoi iI n’y a pas eu de feux de brousse cette année dans notre commune», explique Sanga Sacko.
On signale des brigades anti-feux dans les 6 villages la commune rurale de Guédébiné. La mairie les approvisionne en carburant afin de leur permettre de sillonner toute la commune. Le travail de Négué Camara, président de l’association des chasseurs, ne se limite pas seulement à abattre des gibiers, mais à surveiller la brousse. «Si je vois du feu, je donne l’alerte et mes compagnons me rejoignent. On arrache des branches pour combattre les flammes», dit-il.
Le service des Eaux et Forêts de Diéma est à pied d’œuvre depuis plusieurs mois. Le chef de poste central, le lieutenant Gadry Kéita, compte notamment sur les assemblées générales villageoises, les émissions radiophoniques, pour sensibiliser davantage les populations par rapport aux feux de brousse.
Ouka BA
AMAP-Diéma

Source:Essor

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