© aBamako.com par Momo Le PDG du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans le crash d’un avion privé à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou

Vendredi 12 octobre, au Mali, le prix de l’essence a grimpé de 0,30% à la pompe et celui du gazole de 2%. Les transporteurs s’agacent tandis que les associations de consommateurs se murent en silence.

Au Mali, à la pompe des Stations services les chiffres évoluent depuis six mois. De 643 francs CFA, le prix du litre du gazole est passé à 654 francs CFA, le vendredi dernier. Tandis que celui de l’essence est passé de 718 à 720 francs CFA. En six mois, le prix du Super sans plomb a augmenté de 3% et celui du diesel de 4,30%.

Pourquoi cette hausse ?

L’Etat cherche-t-il à renflouer ses caisses en souffrance ou le prix du baril a augmenté à l’échelle mondiale? A l’Office national des produits pétroliers, d’après un cadre, la seconde hypothèse est la plus plausible. « Sur le marché international, le prix du baril est en hausse. Si à notre niveau l’Etat ne n’augmente pas les prix, il serait obligé de renoncer à des recettes », s’est contenté d’expliquer un responsable de cette structure, sans souhaiter donner plus de détails. Cependant la première hypothèse n’est pas à exclure. Car les comptes du trésor public sont au rouge depuis plusieurs mois. La circulaire du secrétaire général de la présidence, Moustapha Ben Berka, relative aux difficultés d’approvisionnement en carburant du personnel de la première institution en dit long sur l’état de santé des finances publiques.

Qu’en pensent les associations de consommateurs ? Motus !

« Comme tout le monde nous assistons à la hausse des prix des carburants. Mais nous ne pouvons rien y changer », se désole Badou Samounou, président d’une association des consommateurs. Alors que du côté des transporteurs, la hausse fait grincer des dents, notamment chez les conducteurs de taxi et Sotrama (minibus de transport en commun). Pour ceux d’entre eux qui n’ont pas leur propre véhicule, payer la recette journalière, le carburant et assurer les charges familiales relève du parcours du combattant.

« Nous pouvons à peine rentrer à la maison avec 2 000 francs CFA par jour. A la fin du mois nous sommes payés à 30 000 francs CFA. Notre condition était déjà difficile, la hausse des prix des hydrocarbures la complique davantage », se plaint Issa Coulibaly, chauffeur de taxi.

Face à cette flambée, le syndicaliste Karamoko Traoré brandit, lui, la menace d’une hausse des tarifs de transport. Alors que la fin du calvaire n’est pas pour demain. Car les prix des hydrocarbures pourraient encore augmenter.

Lassina NIANGALY

Source : Tjikan

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