Depuis 5 mois, le train-voyageur qui relie Bamako à Kayes est aux arrêts. La locomotive, qui traversait 13 communes et plusieurs villages, contribuait beaucoup à la vie économie de la région. Aujourd’hui, la population rurale a du mal à faire écouler ses produits agricoles qui constituent sa principale source de revenus, écrit le blogueur Michel Yao.

Depuis 5 mois, les cheminots de Kayes peinent à joindre les deux bouts du mois à cause de l’arrêt du train. Sa reprise au début de l’année après une décennie avait suscité beaucoup d’espoir chez les Kayésiens.  Pourtant les plus hautes autorités ont promis plusieurs fois de trouver une solution à ce problème mais en vain.

Idrissa Traoré, secrétaire général du groupement des cheminots de Kayes, s’insurge contre l’attitude du gouvernement : « Les autorités ont toujours fait des promesses qui n’ont jamais été respectées. Nos enfants ne partent plus à l’école faute des moyens financiers car nous sommes à plus de 5 mois d’arriérés de salaires ».

Les Kayésiens vont chercher ailleurs pour survivre

Gérante d’une poissonnerie depuis plus de 20 ans à la gare ferroviaire de Kayes, Kadidia Coulibaly évoque les difficultés auxquelles beaucoup d’habitants comme elle font face: « Ne pouvant plus tenir, nos maris et enfants partent voir ailleurs pour subvenir aux besoins de la famille. Rien ne va ici, financièrement. Nos sources de revenus ont considérablement diminué. ». Elle ajoute ne pas comprendre pourquoi les autorités laissent cette situation s’empirer, alors qu’ils savent très bien l’apport économique des rails aux populations de la région.

Les conséquences de l’arrêt du train voyageur sont énormes. Autrefois fièrement appelée la « cité légendaire des rails », Kayes a perdu cette fierté.  Si les politiciens qui sont en période électorale et qui prétendent aimer « le peuple », se soucient vraiment de la vie de la population de Kayes, ils doivent trouver le… Lire la suite sur Benbere

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